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"De ces siècles oubliés,

nous ne disposons que de traces, vives mais incertaines.

Même pas les pièces éparses d'un puzzle,

car nous ne savons bien souvent pas

de quel puzzle elles sont les pièces.

Une inscription sur pierre presque effeacée,

quelques pièces de monnaie,

des objets issus de fouilles d'amateurs ou clandestines,

des monuments partiellement détruits,

le texte lacunaire d'un auteur étranger

seront le seul témoin conservé

d'une tranche chronologique de plusieurs siècles,

d'un contexte historique

qui reste à peu près inaccessible.

Un extrait du livre Le rhinocéros d'or

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À sept siècles de distance des voyages de Du Huan, les navigations de Zheng He viennent clore l’époque que le premier avait ouverte, celle d’une curiosité qui risque parfois, rarement, l’aventure d’un contact officiel, mais qui toujours est soucieuse de se tenir informée, fût-ce de source indirecte.

 

L’expédition de 1421‑1422 fut la dernière occasion d’un contact direct entre la Chine et l’Afrique jusqu’à l’époque contemporaine ; elle signifia surtout le retour à l’indifférence. On a glosé sur le coût financier de telles expéditions pour en expliquer l’arrêt ; on a philosophé sur le repli sur elle-même de la Chine. Mais ce qu’illustrent ces relations, précisément parce que l’appariement improbable de l’Afrique à la Chine, par-delà leur éloignement spatial, est la manifestation de son intensité, c’est le pouvoir d’interconnexion du monde islamique du Moyen Âge.

 

Prenons les épisodes chinois en Afrique pour ce qu’ils sont : des frôlements. Mais replacés dans le contexte d’un accroissement des échanges indirects entre l’Afrique et la Chine entre le VIIIe et le XVe siècle, qui se manifestent par le nombre tant des références à l’Afrique dans les sources chinoises que des témoins archéologiques chinois sur les plages africaines, ils attestent du dynamisme d’un univers qui a su se faire l’intermédiaire entre ces deux mondes si éloignés dans l’espace et si distants par la culture.

 

Ou pour le dire autrement : qui a prospéré de s’être justement fait l’intermédiaire entre ces mondes. Car si l’Islam a pu effectuer le branchement de la Chine et de l’Afrique orientale, comme il l’a fait de l’Europe et du Sahel, c’est en réalisant un vaste système commercial, moins unifié par la langue et la religion que par le droit et le système monétaire.

Extrait tiré du chapitre premier - Les tribulations de deux chinois en Afrique, Afrique de l'Est, VIIIe, XVe siècle - Le rhinocéros d'or, histoires du Moyen Age africain, paru le 29/08/2024, collection Texto, éditions Tallandier.

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Livre d'un grand intérêt
5
Ce livre offre une vision nouvelle et enrichissante sur l'Afrique et ses relations diplomatiques et commerciales avec le reste du monde. Bravo !
5
This is really a great book about Africa
4
Ce livre fait découvrir une histoire de l'Afrique qui ressuscite des personnages du passé comme dans un roman.
5
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